« Dans ses versions les plus stylisées, l’arabesque à forme
végétale n’a plus qu’une lointaine ressemblance avec une plante.
En
revanche, elle transcrit parfaitement, en termes visuels, les lois du rythme :
son déroulement est continu comme celui d’une vague, avec des phases
contrastantes aux multiples résonances. Le dessin n’est pas nécessairement
symétrique mais, pour compenser, il comporte toujours des alternances dont le
caractère rythmique est accentué par le fait que les pleins et les vides sont
esthétiquement équivalents.
A proprement parler, le rythme n’appartient pas à l’espace mais au temps dont
il est la mesure non pas quantitative mais qualitative. C’est par
l’intermédiaire du mouvement que le rythme est rétabli dans la dimension de
l’espace. »
BURCKHARDT Titus, L’art de l’Islam, Ed. Sindbad, Paris,
1985, P. 117 et 118.
(Citation extraite de la page Titus Burckhardt)
Madrasa Tilla Kari (1660), Samarcande
Source : Inès Safi (FB)
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